Ceci est mon premier post sur un blog depuis l’époque Skyrock (Vous vous souvenez de Skyrock?). Quand Vivienne, l’une des membres du conseil d’administration et bénévole (elle fait les biscuits <3), a décidé de créer le blog il y a quelques semaines, je ne pensais pas participer.
Ce n’est pas parce que créer un blog pour la Coop Le Milieu semblait une mauvaise idée, mais parce que je suis plutôt mal-à-l’aise de partager mes écrits personnels, et mes écrit universitaires vont directement aux professeur.es.
Malheureusement (ou heureusement?), je me suis inscrite au cours Community Engagement à l’université, et mon professeur m’a demandé d’écrire mes rapports hebdomadaires à vous plutôt qu’à lui.
Par conséquent, vous, lecteurs.trices, serez responsable d’évaluer la qualité de ma lecture obligatoire, de mon travail bénévole et des relations que je construis avec la communauté.
Chaque semaine pour les deux prochains mois, je vais partager avec vous mes réflexions personnelles sur mon travail en tant que bénévole, en m’inspirant chaque fois d’un chapitre du livre Toward Psychologies of Liberation d’Helen Shulman et de Mary Watkins (Merci à Rachel, l’une des membres fondatrices du Milieu, pour la recommandation de lecture!).
Cette semaine, je débute avec une introduction aux psychologies de libération (de l’anglais psychologies of liberation, qui semble ne jamais avoir été traduit en français). La discipline de la psychologie comme nous la connaissons en Amérique du Nord émane et est ancrée dans une idéologie coloniale de domination.
Cette idéologie a créé une psychologie encourageant le déni et l’oubli, tout autant au niveau personnel que collectif. Nous pouvons le voir à travers des adages tel que ‘Ne regardez jamais en arrière’ ou ‘Il ne faut pas regretter ce que l’on ne peut changer’.
Ce déni du passé ne permet pas de reconnaître à leur juste valeur les traumas liés aux oppressions tel que le racisme, le colonialisme et le sexisme et donc empêche d’entamer des processus de guérison au niveau personnel et collectif.
Contrairement à la psychologie traditionnelle, les psychologies de libération cherchent à offrir la possibilité d’être critique envers le passé et créer ensemble un nouveau type d’avenir.
Durant les prochaines semaines, je discuterai des psychologies de libération comme étant des idées, projets et pratiques permettant d’imaginer de nouvelles façons d’agir et de penser, des façons permettant de reconnaître les douleurs psychologiques et cherchant à créer des communautés plus inclusives et plus attentives aux besoins de ses membres (Toward Psychologies of Liberation - Introduction).
Restez proches, ce post était dû pour la semaine dernière, donc le prochain arrive bientôt !
Blanche a découvert Le Milieu quand elle a déménagé à Montréal en 2013. Elle est une bénévole de façon discontinue depuis, parfois elle cuisine de la soupe, parfois elle écrit des emails, parfois elle montre aux bénévoles comment faire les cafés et parfois elle ne fait que passer pour voir les gens. Elle finit présentement son cours en anthropologie à Concordia, mais dans ses rêves, elle suis une mystérieuse artiste-charpentière construisant des maisons d’enfants dans les jardins communautaires…